Le studio belge Julien Lanoo vient d’être élu World’s Best Photography Studio 2021 aux A+Firm Awards. Une mise en évidence qui récompense fort justement un travail d’une précision et d’une beauté extrêmes.

Le travail du photographe de Comines-Warnetona déjà été largement exposé, notamment aux Biennales d'architecture de Venise et de Chicago, à la Cité de l'architecture de Paris et au Deutsches Architekturmuseum. En 2017, il a co-écrit, avec Julien de Smedt, le livre Built Unbuilt qui revisite 16 années de travail de JDSA. Plus récemment, ses photographies sont parues dans The Vitra Campus : Architecture Design Industry. Sa recherche incessante de la relation complexe entre l'être humain et son environnement, sujet central de ses photographies, a été présentée en 2018 sous le titre In[Cognitus], une exposition monographique au WAAO à Lille.

Julien Lanoo : « Je perçois la photographie architecturale comme un moyen de capturer un moment très précis du temps, des aspirations et des problématiques, de la condition humaine. La relation spatiale entre un utilisateur et son environnement révèle des histoires et des significations cachées, marquant l'histoire à un instant précis et unique du temps. Le constructeur, le passant, la femme qui attend à l'arrêt de bus… ignorent tous qu'ils sont des protagonistes en ce qu'ils génèrent un nouveau milieu. Pour moi, la photo est une façon de raconter une histoire humaine.

L'architecture est construite avec un but, qu'il soit social, économique ou politique, et peut être vue comme une association romanesque entre l'homme et son intellect, l'évolution et l'histoire. On peut affirmer que la valeur de l'architecture n'est pas ce que ses créateurs y ont mis d’eux-mêmes, mais la façon dont elle vit et sert ses utilisateurs. J’intègre ces éléments dans mon travail, en lisant des situations, en observant la communauté dans le contexte de l'architecture, en ajoutant à la lecture objective de l'architecture la couche subliminale de l'homme moderne. »