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Publications
Langue : Français
Pages : 144
Format : 150 * 190 mm


Sous la direction de
Pierre Hebbelinck

Éditeur
Fourre-Tout

Auteur(s)
Olivier Verdique alias Alvar Le Corvanderpius

Graphisme
Pierre Geurts et Antoine Lantair pour NNstudio

Prix public
15 €

ISBN
978-2-930525-24-2

Anarchitecte

Le dernier architecte de la dernière génération d’architectes

Anarchitecte
Anarchitecte

« Il n’y a que deux genres, le poème et le pamphlet » assenait Tristan Tzara, fondateur du mouvement dadaïste. Sans doute entendait-il par là qu’en littérature comme dans toute autre démarche artistique, seules deux attitudes sont possibles : la création ou la destruction». Louis-Ferdinand Céline posait la même alternative quand il répondait du tac au tac au micro de Louis Pauwels en 1961 : « Quel est le genre d’homme que vous aimez le plus? – Le constructeur. Et que vous détestez le plus ? – Le destructeur. »

Il y eut, au XXe siècle du moins, des architectes qui abandonnèrent leur discipline de départ pour devenir exclusivement écrivains, ce sera le cas d’un Michel Bataille ; des écrivains qui pratiquèrent excellemment l’architecture ainsi que d’autres formes d’expression artistiques, on pense alors au polymorphe Max Frisch ; des écrivains qui œuvrèrent, plus ou moins explicitement, en architecte, et l’exemple de Proust vient immédiatement à l’esprit, lui qui appliqua certains principes de l’Anglais Ruskin pour élaborer la cathédrale romanesque et mémorielle de la Recherche. Plus rares sont les écrivains qui sont véritablement entrés en dialogue intellectuel avec l’architecture, afin de dégager une essence commune au premier et au cinquième des Arts majeurs.

La preuve que Verdique sut se faire satiriste est simple à établir : nul besoin d’être un fin connaisseur de la pratique du métier d’architecte pour apprécier la férocité de sa charge, ni pour en rire franchement. Satiriste, Verdique l’est rien qu’en comblant une lacune longue d’un siècle et demi : à travers la suite de portraits croqués et quintessenciés qui ouvre le volume, il dresse une physiologie complète de l’architecte – du moins en Belgique francophone. Tout y passe : le modus laborandi, mais aussi la mise vestimentaire, la gestuelle, l’élocution, jusqu’au teint et à la coiffure. On a vu Reybaud inclure dans sa caricature de l’arrivisme la figure de l’architecte-bohème. Verdique renverse la perspective en élargissant la perspective avec le client et ses desiderata aberrants, la typologie des revues d’architecture aux qualités fort variables, jusqu’aux vacanciers qui versent un regard méprisant et catastrophé sur leur nouvelle connaissance du moment dès qu’ils apprennent sa profession…

À aucun moment, Verdique ne s’érige en juge contre toute son époque. Il ne se permet pas de parler de Culture majuscule, d’invoquer des valeurs supérieures et transcendantes, de s’immiscer dans les autres domaines artistiques. Par contre, il défend mordicus ce qu’il connaît mieux que personne, soit sa profession qui est un art. Il s’insurge de ce fait contre la complexification de l’exercice de sa passion et en appelle à la libération des cadres contraignants, du système coercitif qui étouffe les créateurs de son rang. Il s’insurge, en libertaire intégral, et mérite pleinement l’étiquette d’anarchitecte.

Frédéric Saenen

***

Anarchitecte est une collection de pamphlets satiriques décrivant le harcèlement que subit au quotidien un architecte à l’aube du XXIe siècle. L’auteur décortique les processus du métier en en faisant ressortir les clichés, les espoirs et les ambitions, le dysfonctionnement généralisé ainsi que ce qui est peut-être sa plus grande faiblesse: l’absence de reconnaissance du rôle de l’architecture dans les instances institutionnelles et décisionnelles. Du fond de sa Wallonie, Le Corvanderpius aiguise son arme la plus tranchante, la plume, pour dénoncer les absurdités de sa pratique professionnelle quotidienne. Sous couvert de chronique locale, son récit irrévérent transcende les frontières géographiques pour rassembler ses confrères au sein d’une fierté collective empreinte du désir de rendre sa dignité au « plus beau et au plus complet de tous les arts ».

Marco Laterza
Architecte
Matera/Basilicate/Italie

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