Liège, des années 50 à 70, les grandes artères et quais de la ville sont transfigurées par la promotion immobilière qui érige à tour de bras ce qui est promu comme l’avenir du logement: les immeubles à appartements ‘modernes’. Si la réalité est une construction rapide et rentabilisée pour le constructeur, ces structures n’en restent pas moins une part importante du patrimoine bâti de la ville. Situé au premier étage d’un de ces immeubles, ce projet de reconversion raconte l’histoire de la dérive conceptuelle du modernisme, empruntant un vocabulaire à la fois contemporain et moderne. Les bétons sont mis à nu, exprimant leur maladroite construction alors que les structures sont dégagées et soulignées par des p(l)ans verticaux et horizontaux qui s’en décrochent, rappelant les préceptes miessiens de division spatiale. Les pans de bois glissés par touches viennent apporter chaleur au foyer tout en libérant les nouveaux pans de murs qui dans leurs surfaces parfaitement lisses, contrastent avec le remplissage des murs périphériques, révélé et peint en blanc, exposant la fragilité de la tectonique à l’oeuvre. L’organisation des espaces qui tire au mieux parti des opportunités du site, s’accompagne de pans de voiles offrant souplesse d’appropriation – espaces aux proportions modulables –, nouvelles qualités spatiales et sensualité. Langage spatial et esthétique accompagnent ce récit d’une modernité réinventée.
- Typologie
- Maisons privées
- Statut
- Construit
- Année de livraison
- 2021
- Budget au m²
- 1100
- Surface batie
- 135 m2