Le projet du plateau du Heysel comportait la particularité, et la difficulté de devoir se décliner en quatre alternatives, comme outils de concertations et de négociations. Cet exercice eut la qualité de forcer une approche critique à l’intérieur même du projet, versatile, apte à se focaliser sur les relations sociales des utilisateurs et la qualité des espaces publics induits, quelque soit l’issue choisie par le processus de concertation. Plus qu’un morceau de ville et ses variantes, nous proposions une approche urbaine unique, un système visant à générer des situations urbaines évolutives et mutuellement intégrées au sein de la grande imprédictibilité inhérente au projet. Le plateau du Heysel, emblème territorial d’une Belgique moderne et inventive, demeure le lieu historique d’une culture pionnière et expérimentale de la ville. Cette culture continue de nourrir l’imaginaire collectif de Bruxelles. Nous proposions d’en faire l’énergie fondamentale du projet. Notre instrument est un échiquier urbain, une matrice intelligente d’affectation de programmes, capable de générer sur base de la clarté d’une même structure, plusieurs scénarios d’organisation du futur plateau, quelque soient les aléas économiques ou politiques. L’urbanisme est souvent présenté comme la victime de ces aléas. Notre dispositif de développement en ferait sa force. De cette manière il permettrait au projet NEO de réunir durablement les qualités du centre et de la périphérie en un seul contexte.
- Typologie
- Public et communautaire
- Statut
- Construit
- Année de conception
- 2010
- Maître d’ouvrage
- Ville de Bruxelles
- Budget total
- 1.200.000.000 € €
- Surface batie
- 954.000 m2 m2